Comment améliorer ses services tout en impliquant ses usagers ? Les « petits déjeuners bilans » de la Régie de quartier de la Galathée

A Deuil-la-Barre, la Galathée est un ensemble d’immeubles d’habitat social et privé, où vivent environ 4000 habitants. En 2002, la municipalité y a impulsé la création d’une Régie de Quartier, afin de contribuer à l’amélioration du cadre de vie, de renforcer le lien social et de favoriser l’insertion professionnelle des habitants. Aujourd’hui, cette structure emploie 4 salariés permanents et 8 salariés en insertion (ou opérateurs) ; ceux-ci s’occupent notamment de l’entretien des espaces verts, du nettoyage des rues, de la sortie des ordures ménagères, de travaux ponctuels de rénovation, etc.

A son démarrage, la Régie de quartier a obtenu un contrat d’entretien des espaces verts de la cité. Pour ses opérateurs, encadrés par un professionnel expérimenté, il s’agissait essentiellement de tondre les pelouses, de ramasser les feuilles et de tailler les haies. Cependant, certains habitants trouvaient à se plaindre du travail effectué et, sur le terrain, n’hésitaient pas à interpeller les opérateurs : « Pourquoi taillez-vous de cette façon ? Il vaudrait mieux faire ainsi… ».
Cette situation difficile à vivre a conduit la Régie de quartier à organiser des « petits déjeuners bilans » avec ses clients, bailleurs sociaux ou syndicats de copropriétaires. En instaurant une ambiance conviviale autour du café et des croissants, il s’agissait pour elle d’entendre les réclamations, afin d’améliorer ses services, et surtout d’expliquer son fonctionnement et ses contraintes : « nous accueillons tel public, notre équipe n’est pas pléthorique, la négociation des marchés ne nous donne pas les moyens d’entretenir les espaces verts comme si c’étaient les jardins de Versailles, etc. ».

La méthode a porté ses fruits : aujourd’hui, les bailleurs sociaux et les copropriétaires de la Galathée se sentent impliqués dans le projet porté par la Régie. Ils n’en restent pas moins exigeants à l’égard des prestations fournies, mais les habitudes ont évolué : les remarques ou les réclamations éventuelles sont désormais adressées à l’encadrant technique ou à la directrice de la Régie de quartier. Ainsi, des solutions sont systématiquement recherchées et les opérateurs peuvent évoluer dans un environnement serein

.