1) A qui bénéficient les postes d’insertion ?
L’expression « personnes en difficulté », utilisée pour désigner les bénéficiaires des postes d’insertion, recouvre des situations individuelles très diverses. Ce sont des hommes ou des femmes qui cumulent des freins d’accès à l’emploi, en raison de leur âge, de leur situation familiale, de leur état de santé, de la précarité de leur situation matérielle… Cela peut arriver à tout le monde ! Il est de la responsabilité du citoyen d’agir pour une économie qui ne bannisse pas les personnes du fait de leurs difficultés.
Pour être embauchées dans une SIAE, ces personnes doivent avoir un agrément « Insertion par l’Activité Économique », délivré par le Pôle Emploi. Cette procédure garantit que les postes d’insertion soient réservés à ceux qui en ont le plus besoin.
2) Les « contrats aidés » sont-ils de vrais emplois ?
Comme pour tout dispositif, ce n’est pas le contrat qui légitime ou valorise, mais l’usage concret qui en est fait.
– Quand le poste d’insertion permet de retrouver l’estime de soi dans un espace professionnel accueillant, pour reprendre pied dans le métier et sortir de la spirale des refus des employeurs … Oui, c’est un vrai travail.
– Quand la personne se forme, acquiert des compétences, peut enfin imaginer un avenir professionnel… Oui, c’est un vrai emploi.
– Quand un professionnel réussit à transmettre des savoirs valorisants à un jeune, c’est même proche du compagnonnage !
– Quand un jeune va payer son loyer avec son premier salaire…
– Quand, après un contrat d’insertion, une personne est embauchée dans une entreprise du bâtiment…
3) Quels sont les résultats des SIAE en terme d’insertion ?
Tous les ans, les SIAE font l’évaluation de leurs réussites – et de leurs difficultés – en terme d’insertion. Elles peuvent constater que les nombreuses personnes qu’elles ont mises au travail et accompagnées (plus de 2000 personnes en 2004 sur le Val d’Oise) ont dans leur parcours :
– Le salaire perçu a permis à telle famille l’accès à un logement, à telle autre de se soigner ;
– Pour certains, le débouché sur un emploi durable a pu être réalisé ;
– Pour d’autres, les compétences professionnelles ont pu être améliorées ou ré-orientées ;
– Certains ont bénéficié d’une formation qualifiante (CAP, etc.) ;
– Pour beaucoup la situation de travail est l’occasion de ré-apprendre les règles de la vie professionnelle, la ponctualité, la sécurité, le respect des autres, etc. ;
– Pour la plupart, cette étape de parcours aura été l’occasion de reprendre confiance en soi, de retrouver une image positive de soi-même et de s’ouvrir aux autres.
Ce sont tous ces résultats qu’il convient d’analyser régulièrement pour évaluer la « performance » des SIAE en matière d’insertion.